« Que celui qui croit ne pas savoir apprenne à celui qui croit savoir »
(écrit sur un mur par les « pestiférés » d’ATD quart monde, Ouaga)
Ceux qui ont faim
mangent avec les doigts. Les autres, tous les autres possèdent la même nationalité. ......................... Ceux qui ont faim mangent avec les doigts Les Autres font du rangement dans les poudres de leurs rêves. ......................... Ceux qui ont faim partagent les mêmes doigts. Les Autres bavardent en toutes futilités au milieu de l’étalage de plats. ©Nemorin 2013
L’homme marche.
Il est tombé. Une fois. Puis, peu de temps après, une seconde fois. S’est relevé, a repris sa course vers l’appel du baobab mil fois centenaire. Racines. D’où nous viennent nos racines… Il ne sait point encore. La pulsation du monde par les sangs mélangés de la terre se dilue dans tout le corps. Il marche. Il est seul. Vingt ans. Trente ans. Cinquante peut-être. Il n’a plus d’âge. La poussière de la nuit l’enveloppe. L’odeur de la prochaine rencontre le guide sur le chemin. D‘où vient-il. Où va-t-il. Humanité. Parfois animal, pour être au plus près de la vibration essentielle qui crée le mouvement. Humalité. ©Nemorin 2013
Il marche. Il marche.
Ses pieds recouvrent des millions d’autres pas. Voici une foule. La foule des pas de l’humanité. Il marche. Il est tout un peuple Ses pieds un incendie. Voilà la terre en feu. Où vont les hommes. Devant lui toute trace effacée et derrière, le temps qui défile, reflue vers les origines. Et ces empreintes qui disparaissent. Rien devant, plus rien derrière. Simplement l’idée de l’étoile polaire pour guider ton éternité. Et dans la furie des téléphones portables, cette main de l’homme qui apaise et qui crée, reliée aux étoiles, à la puissance des ombres et de la terre qui les fait naître. ©Nemorin 2013
Hommage à Ouaga
Pour ce grand soir d'été où le feu et l'eau vinrent s'étreindre en nos sangs dans le passage vers l'autre lumière nous laissant ainsi marins sans capitaine dans la partie la plus sombre des cales Pour toutes ces petites humanités que tu voulais plus grandes plus belles rayonnantes Et de cette terre où tu reposes les graines d'un seul geste semées par le miracle de la vie vont s'épanouir en ces bouquets de fleurs resplendissantes nourris de la substance des âmes Repose désormais dans la paix des astres et sur les chemins bleus de nos rêves où tu déambules. à Anne |
NémorinPhotographe, poète Categories
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November 2019
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