Frère, sœur, père et mère, ami inconnu
Mes frères, mes amis, mes sœurs, beaux inconnus que la vie a posé sur le sentier de nos cœurs Les tombes ne sont faites que pour les corps, les coffres-forts, les pensées fondues dans la nasse et la masse Vous étiez là, avec vos bras agiles, vos membres qui parcouraient le monde, et vos yeux pleins de promesses. |
Mais vous voici retrouvés dans cette brise qui caresse les branches, dans ce ciel qui se déchire et les saisons qui à nouveau s’accomplissent. Et pour cette terre aux profonds sillons d’une histoire qui n’en finit point de se raconter dans chaque pierre, chaque cannelure, et ces quelques visages où ondulent les repères de vos passages la Cévenne vous remercie pour tout ce que vous nous avez transmis, quand la lumière se mélange à la terre et que, joyeusement, débordent les ruisseaux. |